Il m’a fallu du temps.
Du temps pour comprendre que la vie ne devait pas être une lutte constante.
Que je n’avais pas à me prouver sans cesse que j’étais « assez », que j’étais « à la hauteur ».

Longtemps, j’ai couru après des standards extérieurs. Je me suis comparée, épuisée, jugée. J’ai cherché à faire mes preuves dans des environnements où, quoi que je fasse, j’avais l’impression de ne jamais suffire. J’ai bataillé. Contre le regard des autres. Contre mes propres exigences. Contre mes blessures.
Je me suis sentie « moins que », trop souvent.
Et, dans ces années de stress et de tension, j’ai souvent oublié de vivre le moment présent, tout simplement.

Aujourd’hui, à 63 ans, je peux te dire que la pièce a un autre côté.
Un côté que j’apprends encore à explorer. Celui du ralentissement, de la présence, de l’apaisement.

Ce n’est pas venu tout seul. C’est le fruit de vingt ans de cheminement.
De lectures, de formations, de méditations, de thérapies, de rencontres avec moi-même. Vingt ans à m’accrocher à cette conviction profonde :
Je mérite l’apaisement.

Je mérite de vivre une vie douce. Pas parfaite. Mais vraie.
Une vie où je ne suis plus dans le combat, mais dans l’accueil.
Où je ne cherche plus à ressembler à qui que ce soit, mais à être moi, simplement.

Aujourd’hui, je savoure le calme après tant de tempêtes.
Je respire plus lentement. Je ris plus facilement.
Je m’autorise à ne pas savoir.
Je m’autorise à ne pas courir.

Je découvre que la vie est aussi belle quand on ralentit. Que chaque instant peut- être un cadeau quand on cesse de vouloir tout contrôler.

Alors si toi aussi tu traverses ces remises en question…
Si tu as l’impression d’être encore dans la lutte, sache que l’autre côté existe.
Ce n’est pas un mythe. Ce n’est pas réservé à quelques-unes.

C’est un chemin. Long parfois. Mais tellement libérateur.

Je t’envoie cette missive comme un souffle doux.
Un rappel que toi aussi, tu mérites la paix.